QE – Conditions d’élevage des poulets de chair
Question écrite | N° 20469 |
M. Ugo Bernalicis | La France insoumise – Nord |
Ministère interrogé | Agriculture |
Question publiée au JO le | 18/06/2019 |
Réponse publiée au JO le | |
Lien hypertexte | http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-20469QE.htm |
M. Ugo Bernalicis attire l’attention de M. le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation sur les conditions d’élevage dans la filière avicole, suite à la sollicitation de l’association L214. Des associations de protection animale, tout comme mon collègue Bastien Lachaud, ont récemment dénoncé les conditions de vie des poulets à travers plusieurs enquêtes en France qui mettent en évidence les fortes densités dans ces élevages, le manque de lumière naturelle, des malformations dues à la croissance accélérée des animaux et des troubles locomoteurs, respiratoires, cardiaques ou encore comportementaux. 9 Français·e·s sur 10 considèrent pourtant qu’il est important que les poulets disposent de lumière naturelle, de suffisamment d’espace pour exprimer leurs comportements naturels comme déployer leurs ailes, d’un air sain, d’une litière propre et d’un accès à l’extérieur (sondage ComRes pour Eurogroup for Animals, 2019). Pourtant, la réglementation encadrant l’élevage de poulets en France et en Europe ne répond à aucune de ces exigences. Le texte de loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous n’a permis à aucun amendement contraignant sur cette question d’être adopté. Lors des débats autour de ce texte, le groupe La France Insoumise a pourtant proposé de nombreux amendements visant à un meilleur respect du bien-être animal dans le secteur de l’élevage ; tous rejetés par la majorité. De même, des organisations de défense des animaux proposent des normes plus exigeantes que l’existant relatives à la densité d’élevage, la sélection génétique, la lumière naturelle, la qualité de l’air et les conditions d’abattage. Bien que plusieurs entreprises se sont déjà engagées aux niveaux français et européen à les respecter à échéance 2026, il est illusoire de faire confiance aux industriels, pour lesquels le bien-être animal équivaut avant tout à une contrainte peu intéressante d’un point de vue financier. La législation doit prendre en compte ces questions de toute urgence, pour que ces considérations pécuniaires cessent de condamner à une vie de misère ces poulets, dont la sensibilité n’est plus à prouver. Une proposition de résolution commune du Parlement européen visant à réduire les souffrances des poulets dans les élevages a d’ores et déjà été adoptée (avec le soutien unanime des eurodéputé·e·s français·e·s) le 22 octobre 2018. M. Ugo Bernalicis souhaiterait donc connaître les dispositions que le gouvernement entend prendre pour faire évoluer les normes concernant les élevages de poulets de façon à atténuer les souffrances de ces animaux. Le député souhaiterait notamment savoir si le gouvernement envisage de mettre en œuvre une densité d’élevage maximale de 30kg/m2, sans dérogation possible et en limitant le détassage à un détassage par lot, dans une logique de réelle prise en compte du bien-être de ces animaux et de la volonté d’une écrasante majorité de Français·e·s et de poules 🐔🐓🐣.
Ping : La criminalisation du mouvement animaliste – Vegactu
Ping : La criminalisation du mouvement animaliste — La criminalisation du mouvement animaliste – Le Monde