Des mensonges dans le creux de l’oreille
Le 19 février, nous avons visité le centre de rétention administrative (CRA) avec Ugo Bernalicis, député de la 2e circonscription du Nord, pour lequel je travaille.
J’ai retrouvé cette information le lendemain dans la Voix du Nord. Cependant, il ne s’agit pas d’un article de fond sur cette visite mais d’un encart non-signé où la presse s’arroge le droit de me salir personnellement. Mon nom étant cité deux fois entre des propos enfantins qui seraient les miens, je ne peux que demander un droit de réponse et la publication du communiqué de monsieur Bernalicis à ce sujet.
On retrouve cette brève très acerbe dans l’édition de la Voix du Nord de Villeneuve d’Ascq du 20 février dans l’encart “Dans le creux de l’oreille” et sur différents réseaux sociaux. Le titre pourrait indiquer plus spécifiquement qu’il s’agit d’informations non-vérifiées, de sous-entendus douteux puisque les quelques lignes que comptent cette brève sont fausses sur le plan factuel.
Cette note qui m’expose publiquement sent l’amertume du journaliste qui se réveille un peu tard et qui aime les conflits. Ce n’est pas mon cas mais je me retrouve contrainte d’exposer ma vie et justifier mon travail face à cette atteinte à mon honneur et ma réputation. Cette brève a aussi été partagée sur les réseaux sociaux en premier par des journalistes de la même édition. Aucune censure n’est faite auprès des personnes qui commentent ce qui n’est qu’un appel téléphonique d’1min48, autrement dit un “scoop” que monsieur Hennion et moi-même ne vivons visiblement pas de la même manière.
Monsieur Olivier Hennion, journaliste pour l’édition villeneuvoise de La Voix du Nord m’a appelée ce lundi 19 février dans la matinée pour m’indiquer m’avoir envoyé un courriel durant le week-end suite à la réception du communiqué de presse concernant la visite au CRA de monsieur Bernalicis organisée ce même 19 février. Communiqué où j’aurais “oublier d’y indiquer l’heure”. Ne pas indiquer l’heure était un choix et l’invitation à téléphoner pour plus d’informations était explicite dans le communiqué transmis. Il faut donc expliquer à monsieur Hennion qu’une visite en CRA se doit de respecter certaines règles pour ne pas perturber le travail des fonctionnaires de police. Le communiqué n’était pas un carton d’invitation mais une annonce pour s’organiser.
Monsieur Hennion a quand même insisté pour connaître l’heure du rendez-vous et cette requête arrivant au dernier moment, j’ai dû lui répéter que l’équipe média était complète car c’est bel et bien en amont que nous transmettons les informations nécessaires au CRA et aux forces de police dans le cadre du protocole que doivent respecter les journalistes pour accéder à ces espaces particuliers. Je suis désolée que Monsieur Hennion soit vexé que les administrations et nous même ne bouleversions pas les règles spécifiquement pour lui.
Pris dans son élan de victimisation, monsieur Hennion m’a explicitement accusée de privilégier certains médias. Sincèrement, c’est décevant de constater que les médias se fassent ainsi concurrence mais, pique pour pique, j’ai pu lui indiquer que “non, je ne faisais pas de privilèges” à France 3 et à France Bleu Nord avec qui nous avons bouclé les modalités de cette visite le 16 février mais qu’il est vrai que “la Voix du Nord, elle, n’avait pas pour habitude de nous privilégier.”
La critique passe mal à la Voix du Nord il semblerait. Preuve en est, on en arrive au mensonge cru de cette brève. La Voix du Nord en est à relayer des propos que je n’ai pas tenu pour discréditer mon employeur. Elle laisse aussi les rédacteurs utiliser mon âge comme un argument d’autorité. Je n’ai pas su lire tous les commentaires odieux à mon encontre mais j’imagine qu’après l’âgisme, le sexisme doit être aussi de la partie.
Monsieur Hennion, ce n’est pas parce que je suis une femme de moins de trente ans que je ne peux pas vous répondre au téléphone sur le même ton hautain que vous avez utilisé à mon encontre. Je ne vous ai pas manqué de respect. Je ne vous ai en aucun cas désinscrit de cette visite, je n’ai pas annulé votre venue “au dernier moment” et le communiqué de presse envoyé à tout mon répertoire de presse n’était pas une invitation personnelle. Désolée.
Inviter les lecteurs à réfléchir sur ma prise de pouvoir semble plus refléter vos fantasmes que mes ambitions. J’en suis désolée aussi mais surtout très gênée pour vous.
Ce n’est pas parce que je n’oserais jamais comme vous diffamer des acteurs de la FI en les comparant à Daesh, que je ne soutiens pas la casse des pouvoirs publics – comme le démontre vos propos sur Twitter – que vous pouvez apposer des guillemets où cela vous chante. Soutenir le programme développé dans l’Avenir en commun ne fait pas de moi une maoïste. Je ne peux que vous inviter à le lire pour comprendre, bien qu’il me semble que le travail d’un journaliste soit de se renseigner sur les éléments que l’on critique.
Vos derniers mots ce lundi matin: “Amusez-vous bien!”. Un centre de rétention administrative ce n’est pas un parc d’attractions ! Merci de respecter mon travail, celui de monsieur Bernalicis et de mes collègues, celui des fonctionnaires du CRA, comme celui des journalistes qui ont su être réactifs et échanger avec nous lors de cette visite du CRA en toute liberté.
On est toujours le censeur maoïste de quelqu’un.
Clémentine Paluszezak, Attachée parlementaire
Retrouvez le communiqué d’Ugo Bernalicis: http://www.ugobernalicis.fr/calomniez-calomniez-restera-toujours-quelque-chose/
pas facile quand on est pas du cote de macron
pas facile de faire son travaille avec des gens de cette nature et qui ce croient tout permis du fait d avoir de la bouteille .Mais dans ce quinquenat je souhaite bien du plaisir a tout ceux qui ne pensent pas comme macron
Ping : Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. -