QE – Réouverture de la ligne ferroviaire Ascq-Orchies
Question écrite | N° 20653 |
M. Ugo Bernalicis | La France insoumise – Nord |
Ministère interrogé | Transport |
Question publiée au JO le | 18/06/2019 |
Réponse publiée au JO le | |
Lien hypertexte | http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-20653QE.htm |
Ugo Bernalicis attire l’attention de Mme la ministre, auprès du ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur l’avenir de la ligne ferroviaire Ascq-Orchies. Cette ligne, fermée depuis juin 2015 pour cause de vétusté des infrastructures et jugée peu rentable, desservait des villages profondément ancrés dans le monde rural. Elle permettait ainsi de raccorder rapidement ces territoires à la Métropole Européenne de Lille (MEL). La fermeture de cette ligne pose ainsi de sérieux problèmes pour les riverain·e·s. En effet, on assiste aujourd’hui à une véritable saturation des axes routiers reliant la MEL à ces territoires ruraux, dont l’autoroute A23 qui est systématiquement embouteillée aux heures de pointe. C’est en effet pas moins de 9 000 riverain·e·s de cette ligne dont le lieu de travail est situé au sein de la MEL. Pourtant selon une étude du cabinet TKK commandée pour la communauté de communes du Pévèle-Carembault, seulement 10% de ses habitant·e·s utilisent les transports en commun pour se rendre sur leur lieu de travail. Ce choix de prendre la voiture par manque de transports en communs a un impact écologique non négligeable ; rappelons ainsi que la pollution par les particules fines cause chaque année 1 700 décès sur l’ensemble de la MEL. Le développement de lignes ferroviaires reliant les territoires ruraux aux pôles urbains permettrait ainsi le désencombrement des axes routiers de ces territoires, et donc la réduction des émissions de particules fines. Néanmoins, cette ligne de train faisant partie des sections classées UIC 7 à UIC 9, tout comme un tiers du réseau ferré français, voit sa réouverture déconseillée par le Rapport Spinetta, qui préconise par ailleurs sur ces sections la fermeture de 56 lignes et de 120 gares. Or, ce sont ces lignes du quotidien qui permettent de réduire les inégalités territoriales, et aux citoyen·ne·s de se rendre à leur travail, mais également d’être mieux connecté·e·s aux services publics. Aujourd’hui le Gouvernement veut offrir la possibilité aux régions de les reprendre si elles le souhaitent mais il apparaît évident que celles-ci n’en auront pas les moyens ; c’est donc à l’État de garantir la pérennité, voire pour des lignes aujourd’hui suspendues comme la ligne Ascq-Orchies, la réouverture et la modernisation de ces petites lignes ferroviaires. C’est pourquoi il lui demande de lui indiquer quand le Gouvernement entend faire le nécessaire afin de permettre la réouverture de cette liaison ferroviaire.