Zones sans pesticides : la protection des populations passe après les lobbys
9 septembre 2019 – Communiqué du groupe parlementaire de La France insoumise.
Le ministre de l’Agriculture vient de rendre son avis concernant la distance de protection des riverains aux pulvérisation de pesticides : ce sera 5m, une distance qui protège bien l’industrie chimique mais absolument pas la population.
Didier Guillaume n’aura reculé devant aucune caricature ni contre-vérité ces derniers jours pour semer le doute et la confusion dans les esprits, parlant d’artificialisation des sols (que pense t-il de la bétonnisation d’Europacity ?) et de risque majeur pour notre autonomie alimentaire.
Il faut en finir avec ces propos faux et irresponsables : non la France ne sera pas en jachère pas plus que la population ne mourra de faim !
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a rappelé en septembre 2017 dans son rapport et avis sur la Stratégie nationale de santé, que le coût en Europe des conséquences des pesticides perturbateurs endocriniens était estimé à 120 milliards €/an.
Nous avons formulé il y a 1 an une proposition de loi instaurant une zone de 200 m autour des habitations et lieux publics où les pesticides classés cancérogènes et perturbateurs endocriniens (CMR & PE) ne pourraient pas être utilisés. Ces zones seraient donc bien cultivées et produiraient une alimentation saine. Est-ce trop demander au ministre et ses amis les lobbyistes de la chimie ?
Dans la période qui s’ouvre et avant la ré-écriture définitive de l’arrêté ministériel nous appelons les citoyens à demander à leur maire de prendre un arrêté de protection s’il ne l’a pas déjà fait.
Il faut sortir de cette politique du gouvernement qui choisit systématiquement la protection des dividendes des multinationales plutôt que la protection de la santé de la population .